1- Outils de communication textuels | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nous regroupons dans cette page plusieurs outils de communication principalement ou exclusivement basés sur le texte: le courrier électronique (personnel), les serveurs de nouvelles, forums de discussions et listes de diffusion ainsi que les mondes virtuels en mode texte (MUDs) et le clavardage («chat»). Pour chaque outil, nous notons entre parenthèses sa date d'apparition.
Le courrier électronique ou courriel est le plus ancien et le plus utilisé des différents outils de communication rendus possibles par Internet. La firme International Data Corporation estimait en 2000 que 8.2 milliards de courriers électroniques étaient envoyés chaque jour dans le monde! (Ces données comprennent les messages envoyés par des particuliers pour des motifs professionnels ou personnels, mais exclut les messages «de masse» envoyés à de grands groupes à des fins publicitaires). La même firme estimait que 26.1 milliards de messages seraient échangés chaque jour en 2005. Les messages sont textuels (quoi quil soit possible aujourd'hui dy intégrer des images et des sons). Bien quil soit presque instantané, ce mode de communication est asynchronique, puisque chacun des correspondants doit composer son message seul et attendre le retour dune réponse. Le courrier électronique est aussi privé, en ce sens que lémetteur du message a le contrôle sur les personnes à qui il envoie son message, même dans les cas où il y a plusieurs destinataires. De nombreuses compagnies offrent des adresses de courrier électronique gratuites sur le Web, qui ont comme principal avantage d'être accessibles de partout dans le monde, à condition davoir accès à Internet.
Il peut être plus difficile de communiquer ses émotions ou les subtilités de notre message (comme l'ironie) dans un environnement exclusivement textuel. Des codes se sont créés pour aider à convier les émotions. L'un d'entre eux est l'utilisation de « smilies », les petits « bonhommes sourires » que l'on nomme aussi « émoticônes ». Une liste de plus de 1000 différents smilies peut être consultée à Yahoo! Émoticônes. En voici quelques-uns:
Nous regroupons dans cette section une série d'outils de communication qui sont à la fois textuels, publics et asynchrones. Ces trois outils de communication ont en commun le fait de permettre à des groupes de personnes d'échanger publiquement des messages sur un sujet d'intérêt commun. Comme nous le verrons dans leur description, ils diffèrent cependant dans le moyen technique nécessaire pour consulter et envoyer des messages.
On peut identifier deux types principaux de listes de diffusions: celles où seulement le responsable de la liste peut envoyer des messages (exemple: une compagnie envoie des messages à ses clients pour informer de nouveaux produits disponibles) et celles où tous les participants peuvent envoyer des messages (par exemple: la liste des amateurs du Seigneur des Anneaux). On estime qu'en 2000, il y avait plus de 50,000 listes de diffusion, avec plus de 30 millions d'inscrits, qui échangeaient plus de 20 millions de messages par jour (source: Living Internet).
Le forum de discussion apparaît comme une page web sur laquelle vous pouvez voir la liste de toutes les contributions précédentes des participants. Vous avez aussi la possibilité d'ajouter vos propres interventions qui seront accessibles à tous. Certains forums de discussion sont limités à leurs membres et nécessitent une inscription, d'autres pas.
Ces outils de communication se ressemblent pour vous? Ce n'est pas sans raison. Dans les trois cas, ils partagent le même esprit: il s'agit de groupes de personnes partageant un intérêt commun qui s'échangent des informations sur un sujet donné. Ils ne diffèrent que dans les moyens technologiques utilisés par ces gens pour communiquer entre eux:
Cette similarité dans l'esprit fait en sorte qu'en pratique, les termes sont souvent mélangés et inter changés (un «groupe de nouvelles» que l'on appellera «forum de discussion»). Le passage de l'anglais au français contribue aussi à la confusion, dans un monde de technologies qui évoluent plus rapidement que le temps nécessaire pour élaborer des normes de terminologie. Enfin, cette confusion est aussi encouragée par le fait que ces différents outils de communication sont de plus en plus inter reliés et tendent à une certaine convergence. L'évolution technologique permet aujourd'hui de transcender les particularités techniques de chacun de ces modes de communication et d'y accéder par d'autres modes. Par exemple:
En fait, grâce à l'évolution technologique, le moyen technique (que ce soit la liste de diffusion, le groupe de nouvelles ou le forum de discussion) est de moins en moins important, et c'est plutôt le sujet d'intérêt qui prime. Ainsi, les personnes intéressées à l'ornithologie peuvent s'inscrire à un «groupe d'ornithologie», qu'il sera possible de consulter, selon la modalité que l'on préfère, en tant que forum de discussion (on ira lire les messages sur le site web au besoin) ou comme une liste de diffusion (on recevra tous les messages directement dans notre boîte de courrier électronique).
Le clavardage est aussi connu sous le nom de tchache, «chat» (de son nom anglophone) cyberbavardage ou encore «IRC» (de «Internet Relay Chat»). Il s'agit de discussions en mode texte entre deux ou plusieurs personnes (privé ou public). La particularité du clavardage est le fait que les échanges ont lieu en temps réel (synchronique), cest-à-dire que tous les participants sont en même temps devant leur ordinateur en train de lire les propos des autres et dinscrire les leurs. Il a été possible depuis le début des réseaux informatiques de communiquer en temps réel avec d'autres usagers, mais les univers de clavardage «grand public» avec les fonctions que l'on connaît n'existent que depuis 1988. À cette époque, il était nécessaire d'avoir un logiciel spécialisé (comme «MIRC») pour faire du clavardage, mais aujourd'hui il est possible de «chatter» directement sur le web depuis votre navigateur, sans télécharger de logiciel.
Selon le logiciel ou le site utilisé, il est possible de voir ce que les autres participants inscrivent phrase par phrase, voire lettre par lettre. Des « salons de clavardage » ou («chatrooms») existent pour toutes raisons, thèmes, intérêts ou événements, depuis des endroits plus ouverts de discussion générale jusquau clavardage consacré aux « adorateurs de la réincarnation du petit pois magique ». Le clavardage est particulièrement populaire chez les gens désirant rencontrer d'autres personnes, que ce soit l'âme sœur ou un partenaire de cybersexe...
Le phénomène de la communication par texte dans les salles de
clavardage a donné naissance
à de nouvelles expressions, souvent destinées à accélérer la communication en temps réel.
Par exemple, l'abréviation de « lots of laughs » en « lol » ou de
« be right back » en « brb » - une liste des acronymes
les plus populaires se retrouve dans le tableau ci-dessous.
Les MUDs (Multi-User Dungeons) et les MOOS (Multi-User Dimensions, Object-Oriented) sont les premiers univers virtuels contextualisés. Ils ont été développés par des amateurs des jeux de rôle comme «Donjons et Dragons». Les participants aux MUDs incarnaient des héros fantastiques qui évoluaient dans un monde avec lequel ils pouvaient interagir. À une époque où la technologie ne permettait que des échanges textuels, les personnages et l'environnement étaient décrits avec des mots. En pratique, les MUDs et les MOOs sont des environnements dans lesquels les participants peuvent échanger comme dans le clavardage, mais qui ont lieu dans un « univers » défini. Les échanges se déroulent dans un contexte et un lieu précis (par ex: une taverne médiévale), dans lequel il est possible d’avoir des interactions avec l’environnement (par exemple s'asseoir sur une chaise ou commander une bière). Les participants sont tous présents dans ce « lieu » décrit textuellement, un peu comme si tout le monde se retrouvait dans un roman où il est possible d’échanger entre lecteurs et d’interagir avec les événements du récit. Les MUDs sont des outils de communication publics et synchrones. Dans la plupart des MUDs, le but de la participation n'est pas nécessairement d'échanger sur soi, mais de participer à une aventure dans le contexte d'un univers défini. Avec le temps, des gens s'intéressant à d'autres sujets que le monde médiéval fantastique ont créé d'autres univers avec des thèmes différents, par exemple des mondes inspirés de la science-fiction. D'autre mondes ont aussi été développés pour des fins plus pédagogiques, comme MOOSE Crossing, conçu comme univers dapprentissage pour des enfants. Avec l'évolution des ordinateurs, des graphiques, ainsi que la dissémination des connections Internet haute-vitesse, ces univers textuels ont perdu beaucoup de popularité. Mais comme ils ont été les premiers univers virtuels, ils sont néanmoins importants dans l'évolution des relations sur Internet et ont été beaucoup étudiés, comme nous le verrons dans les textes des autres sections de ce site.
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