Axes de recherche

La collaboration et le partage de connaissances dans les systèmes locaux d’innovation, réseaux ou clusters

Le premier axe de recherche regroupe les travaux réalisés sur le thème des systèmes locaux d’innovation, des réseaux d’entreprises et de la collaboration inter-entreprises; il s’intéresse entre autres au rôle de la proximité (organisationnelle ou géographique notamment) comme facteur pouvant favoriser la collaboration et le partage des connaissances.

La professeure Diane-Gabrielle Tremblay a réalisé, en collaboration avec le Réseau canadien de recherche sur les systèmes, une recherche sur les systèmes locaux d’innovation dans le secteur des technologies de l’information (TI) et plus particulièrement du multimédia. Cette recherche est financée dans le cadre des initiatives majeures de recherche du CRSH et est dirigée par le professeur D. Wolfe de l’Université de Toronto. Entamée en 2001, la recherche se poursuivra dans le cadre d'un nouveau projet intitulé "Social Dynamics of Economic Performance" dans le cadre des initiatives majeures de recherche du CRSH de 2006 à 2010. Diane-Gabrielle Tremblay mène également des travaux financés depuis 1996 par plusieurs subventions du CRSH et par une subvention du FCAR, dans le cadre du Collectif de recherche sur les innovations économiques, sociales et territoriales (CRIEST), regroupant trois professeurs de l’UQAM. La recherche porte sur la reconversion de territoires urbains à l’économie du savoir et sur le rôle des innovations technologiques et sociales dans ce contexte. Dans ses recherches, toujours en cours, Diane-Gabrielle Tremblay cherche à mettre en évidence le rôle de la collaboration et du partage de connaissances dans le développement d’innovations technologiques, sociales ou de produits, ainsi que le rôle de la proximité organisationnelle ou territoriale dans la collaboration et le partage d’information. Les théories des milieux innovateurs, des clusters ou des systèmes locaux d’innovation sont entre autres exploitées dans ce cadre.

Une dizaine de professeurs de la Télé-université s’intéressent aussi aux communautés de pratique ou aux collectifs intelligents d’apprentissage.

Voici quelques questions sur lesquelles les chercheurs se pencheront relativement à cet axe.

  • Comment se développent les pratiques de collaboration inter-organisations qui permettent de créer des réseaux d’entreprises, des clusters ou des systèmes locaux d’innovation?
  • Comment se développe le partage de connaissances dans le contexte de systèmes locaux d’innovation, de réseaux ou de clusters?
  • Quels sont les facteurs qui favorisent la collaboration et le partage de connaissances (proximité organisationnelle ou territoriale; homogénéité ou hétérogénéité des organisations sur le plan de la « culture » et des acteurs sur le plan du sexe, de l’âge, de l’ethnie éventuellement)?
  • Peut-on identifier des pratiques exemplaires ou plus favorables en ces matières (bestpractices)?
  • Quelles sont les incidences de ces pratiques du point de vue des divers acteurs concernés, des formes d’emploi, de la dynamique économique, du secteur, de la zone concernée, etc.?


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Les formes de collaboration et de partage qui découlent des changements organisationnels et technologiques au sein des organisations

Le deuxième axe touche diverses dimensions reliées à l’organisation du travail ainsi qu’au développement et au partage des connaissances dans l’économie du savoir. Il s’intéressera à la collaboration et au partage des connaissances dans le contexte des nouvelles formes de travail et d’emploi comme le télétravail, le travail autonome à l’aide des TI, les nouvelles carrières nomades, le travail en équipe ou encore les communautés de pratique internes aux organisations ou fondées sur un réseau informatique. Des travaux de recherche ont déjà été menés sur l’économie du savoir et les collaborations école–entreprise (Réseau CRSH éducation-formation, 1996-2001; CRSH ordinaire, 1997-2000; CRSH stratégique sur l’économie du savoir, 2000-2003 avec le CIRST), sur la collaboration dans les comités sectoriels (CRSH, 1998-2001), sur la collaboration et le développement des compétences dans le secteur du multimédia (Telelearning, 2000-2003), sur les réseaux de recherche en tant que communauté de pratique (Telelearning, 2000-2002). Une autre recherche, à laquelle participe la professeure Tremblay, en collaboration avec le Centre francophone de recherche sur l’informatisation des organisations (CEFRIO, 2001-2003), porte sur les communautés virtuelles de praticiens dans une vingtaine d’organisations. Une recherche sur le télétravail a aussi été réalisée sous l’égide du CEFRIO (1999-2001).

La chaire Bell-Téluq-Enap, créée en 2001 et codirigée par Diane-Gabrielle Tremblay (Téluq) et Yves-Chantal Gagnon (Enap), sera aussi associée aux travaux de la chaire du Canada puisqu’elle touche une question connexe, soit le processus d’adoption de changements technologiques et organisationnels (Chaire Bell, 2001-2007).

Dans le cadre de cet axe, les questions suivantes seront abordées par les chercheurs.

  • Comment se développent les nouvelles formes d’organisation du travail comme le travail en équipe, le télétravail, le travail autonome à distance, les communautés virtuelles de pratique?
  • Quels sont les facteurs qui favorisent l’adoption de ces nouvelles formes d’organisation du travail et, notamment, quelles sont les technologies qui les favorisent?
  • Comment se développent les pratiques de collaboration et le partage de connaissances dans le contexte de ces nouvelles formes d’organisations?
  • Quels sont les facteurs qui favorisent l’émergence de ces pratiques de collaboration et de partage de connaissances (homogénéité ou hétérogénéité des acteurs sur le plan du sexe, de l’âge, de l’ethnie éventuellement)?
  • Peut-on identifier des pratiques exemplaires ou plus favorables en ces matières (best practices)?
  • Quelles sont les incidences de ces pratiques pour les divers acteurs concernés (employés, supérieurs, collègues de travail le cas échéant, etc.), notamment sur les plans de la qualification, de l’autonomie, de la collaboration avec d’autres, de l’apprentissage collaboratif, du développement des compétences, de la satisfaction au travail, etc.?


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L’articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle


Le troisième axe de recherche touche l’articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle, un élément majeur des enjeux socio-organisationnels de l’économie du savoir.

Diane-Gabrielle Tremblay a obtenu plusieurs subventions (CRSH, FCAR Ministère du travail français –DARES) sur ce thème et réalisé différentes recherches auprès d’individus, d’organisations et de représentants syndicaux. Ses recherches alimentent la réflexion des ministères québécois, canadien et français du Travail et de la Famille sur la thématique de la conciliation emploi–famille, du temps de travail et, notamment, de la semaine de quatre jours.

La recherche a permis d’identifier les difficultés et les aspirations des parents en emploi, tout en identifiant les mesures offertes par les organisations en vue d’améliorer l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. De nouvelles formes d’organisation du travail comme le télétravail et le travail autonome posent aussi la question de leur effet sur l’organisation de la vie personnelle. Les travaux se poursuivent en se penchant notamment sur ces formes particulières d’emploi et sur leur incidence spécifique sur l’articulation emploi–famille ainsi que sur l’équité en emploi pour les hommes et les femmes.

Dans cette perspective, notre programme de recherche devrait permettre de répondre aux questions relatives à cet axe de recherche.

  • Comment se développent les nouvelles formes d’articulation entre l’emploi et la famille dans les organisations?
  • Quels sont les facteurs qui favorisent l’adoption de ces nouvelles formes d’articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle?
  • Peut-on identifier des pratiques exemplaires ou plus favorables en ces matières (best practices) et quels sont leurs effets sur la performance des organisations et leur capacité innovatrice?
  • Quelles sont les incidences de ces pratiques pour les divers acteurs concernés (employés, supérieurs, collègues de travail le cas échéant, etc.), notamment sur les plans de la satisfaction, de la qualité de vie au travail et hors travail, de la créativité, de l’autonomie, de la collaboration avec d’autres, de l’apprentissage, du développement des compétences, etc.?


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